Le métier de formateur

„La réforme des IUFM est en marche. Après le texte sur le socle commun, le
HCE en prépare un sur les IUFM. On sait déjà qu’ils seront rattachés aux
Universités. Que deviendront alors les formateurs des premier et second
degrés? Réfléchir au métier de formateur n’est pas sans intérêt car leurs
caractéristiques influenceront à plus ou moins longue échéance le métier
d’enseignant“. Jacques Nimier propose un dossier sur le métier de formateur.

Il a interrogé Alain Bouvier, membre du HCE, Gérard Vergnaud,
Marie-Françoise Bonicel et bien d’autres, qui témoignent du métier de
formateur. “ Être un formateur ne s’improvise pas, c’est un véritable
métier. Il est très différent d’enseigner à des jeunes et à des adultes.“
Ce métier de formateur nécessite la connaissance de bien des aspects qu’un
enseignant de base n’a pas eu l’occasion d’apprendre. Attitude avec des
pairs et non avec des élèves qui sont d’une génération différente.
Réflexion sur la notion de „formation“ autre que celle „d’enseignement“.
Connaissance de l’ingénierie de „formation d’adultes“ qui n’est pas celle
de l’apprentissage. Connaissance de procédures d’analyse des besoins, de
constitution de programmes et de réponses à des „appels d’offre“ etc. qui
relient les formateurs aux institutions beaucoup plus qu’un enseignant
souvent bien isolé dans sa classe“.

Ainsi Alain Bouvier dresse un tableau précis des différences entre
enseignant et formateur. Gérard Vergnaud nous interroge sur l’introduction
de la notion de compétence dans l’Education Nationale et, en particulier,
dans la formation. “ La première préoccupation des chercheurs et des
enseignants devrait être celle de la construction des situations permettant
aux élèves de développer des formes d’activité dans les différents
registres évoqués plus haut. La seconde préoccupation celle de leur action
de médiateurs en situation, lorsqu’il faut apporter à l’élève l’aide juste
nécessaire à l’avancement du travail. Que l’interdisciplinarité doive être
au rendez-vous, que les rapports entre l’école et la société doivent être
améliorés, cela va sans dire. Mais on restera en deçà des problèmes à
résoudre si on n’accorde pas une attention aussi soutenue que possible à
l’activité effective des élèves, et aux situations propres à l’encourager
et à la stimuler“.

Un copieux dossier, qui va jusqu’au „tragique du Formateur“, à visiter
pour mieux comprendre et juger la réforme des Iufm.
http://www.PedagoPsy.eu/dossier_formateurs.htm

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